Brigitte Gabriel est une auteure à succès libano-américaine du New York Times, fondatrice et PDG du premier mouvement populaire américain avec 1,6 million de membres. Elle s’est adressée aux dirigeants mondiaux, aux premiers ministres, aux Nations Unies, au Congrès des États-Unis, au Parlement britannique, au FBI, au Pentagone et à bien d’autres. Femme de caractère, survivante de la guerre civile libanaise de 1975 au destin extraordinaire, elle lutte contre les injustices et incite les peuples du monde entier à se soulever contre l’extrémisme et la radicalisation. En reconnaissance de son travail, elle a été faite Chevalier en Europe en 2016 et est devenue « Dame Brigitte Gabriel ». Elle a été présentée sur Fox News Channel, CNN, MSNBC, ABC, Sky News, NHK World, Australian TV, BBC, Der Spiegel, Canada TV pour n’en nommer que quelques-uns. Notre Golda du mois revient sur son histoire exceptionnelle, ses combats, ses passions, ses ambitions et ses convictions. Pour en savoir plus, visitez : www.brigittegabriel.com Son histoire sera-t-elle le prochain nouveau biopic Netflix ?
Jessica : Nous savons que vous êtes d’origine libanaise et que vous avez survécu à la triste guerre civile de 1975, cela fait-il de vous aujourd’hui une réfugiée politique aux Etats-unis ?
Brigitte : Non, à vrai dire, je suis arrivée aux Etats-Unis en 1989 avec mon mari américain, un producteur de télévision. Je l’ai rencontré à Jérusalem alors qu’il travaillait comme présentateur pour la chaîne World News, basée à Jérusalem. J’ai également vécu à Jérusalem et je faisais des allers-retours entre le Liban et Israël de 1984 à 1989. Je suis alors arrivée aux Etats-Unis, avec mon mari, en tant qu’épouse et mère d’un enfant où j’y ai suivi le processus d’admissibilité à la citoyenneté américaine.
J : Nous imaginons que cette difficile période a laissé des séquelles et des traumatismes, avez vous réussi à vous reconstruire après cela ? Avez-vous pu fonder une famille ?
B : Ce qui distingue les dirigeants des masses, c’est leur capacité à transformer le citron en limonade ! La vie n’est jamais facile, chaque être humain fait face à des défis, des chagrins, des traumatismes d’une façon ou d’une autre. Cela fait partie du fait d’être vivant et d’être humain. Je crois que chaque défi et épreuve auxquels nous sommes confrontés dans nos vies, depuis l’enfance, n’est rien de plus qu’une préparation pour nous affuter dans différents domaines afin que nous puissions être des instruments de changement pour rendre le monde meilleur et accomplir notre destin. Je suis fille unique de deux parents âgés. Mes parents étaient mariés depuis plus de 20 ans, mais n’ont pas eu d’enfant durant toutes ces années. Je suis entré dans leur vie quand ma mère avait 55 ans et mon père 60 ans. J’étais vraiment un miracle dans leur vie. Je suis devenue orpheline à l’âge de 22 ans, après avoir perdu mes deux parents à 9 mois d’intervalle. J’étais seul, le cœur brisé et déterminé à survivre et à prospérer pour les honorer, ainsi que leur héritage. Pour les honorer et m’assurer que mes enfants à venir seront toujours attirés par Israël et non par le Liban, j’ai enterré mes parents à Jérusalem. Ils sont enterrés avec Oscar Schindler, sur le mont Zion. Mes parents m’ont toujours appris que les actes sont plus éloquents que les mots. Ils m’ont toujours dit “Ne dis pas aux gens ce que tu ressens, montre leur des actes”. Ils ont défendu le bien mais le mal l’a emporté… Pour honorer leur mémoire, je voulais qu’ils soient enterrés à Jérusalem. Mon père est mort alors qu’il vivait à Jérusalem et y a été enterré directement. Mais ma mère, décédée plus tôt, a été enterrée au Liban. Avant de m’installer définitivement aux USA, je voulais m’assurer que mes parents soient unis pour l’éternité à Jérusalem. Pour ce faire, j’ai dû aller au cimetière Libanais, déterrer ma mère et transporter son cercueil, qui tenait dans ma voiture et la conduire du Liban à Jérusalem. Je vis chaque jour pour cet honneur et l’histoire de ma vie est détaillée dans un best-seller du New York Times intitulé : “Parce qu’il détestent” Une survivante de la terreur islamique prévient l’Amérique. Je suis aujourd’hui une épouse, mère de deux filles fortes et grand-mère de deux belles petites filles.

J : Le génocide que vous avez vécu, a-t-il déclenché en vous cette envie d’etre journaliste ? Cette envie de dénoncer les injustices et les faits d’actualités ?
B : Oui, c’est à cause de mon éducation pendant la guerre civile, que j’ai voulu exposer le mal. Je ne suis pas seulement une témoin oculaire de la terreur, je suis une survivante qui a survécu pour avertir. Le 11 septembre m’est arrivée au Liban en 1975 lorsque des terroristes palestiniens islamiques ont fait exploser ma maison, l’ayant détruite et m’enterrant sous les décombres. J’ai été hospitalisé pendant deux mois. J’ai été utilisé par les Palestiniens comme bouclier humain quand j’étais enfant, lorsqu’ils ont pris notre ville de Marjayoun, pendant près d’un an. Ils avaient installé leurs canons devant mon abri, où vivaient 9 enfants, tous âgés de moins de 9 ans et tiraient sur Israel en sachant qu’israel allait riposter. Nous aurions fait une belle propagande palestinienne aux informations du soir, dans le monde entier. J’ai dû vivre dans un abri souterrain de l’âge de mes 10 ans jusqu’à mes 17 ans. Ils m’ont volé ma jeunesse. Nous n’avions ni électricité ni eau et très peu de nourriture. J’ai dû ramper sous les balles des tireurs d’élite pour obtenir de l’eau dans une source voisine. J’ai dû déterrer des pissenlits et différentes végétations qui poussaient autour de l’abri, car c’était la seule verdure que nous pouvions manger. Les Palestiniens avaient coupé tous les approvisionnements de nos villes, les deux seules villes chrétiennes à la frontière nord d’Israël. Heureusement, Israël est entré au Liban et a établi une zone de sécurité et a aidé les chrétiens en 1978, alors que le monde entier nous oubliait.
J : Nous vous savons impliquer dans les débats moyen-orientaux, pensez-vous que vos confrères donnent un œil objectif quant à la situation au proche-orient ?
B : NON. Un gros NON ! En 1984, j’ai été embauché à Jérusalem pour travailler comme journaliste. J’ai fait mon émission depuis les studios Jerusalem Capital Studios “JCS” où se trouvaient tous les médias du monde : ABC, NBC, CBS, CNN, France 2, German TV, WTN..
Lire la suite de l’interview dans le GOLDA Magazine numéro 2 disponible en kiosque.
Brigitte Gabriel is a Lebanese-American, New York Times best selling author, Founder and CEO of America’s premier grassroots movement with 1.6 million members. She has addressed world leaders, Prime Ministers, The United Nations, The United States Congress, The British Parliament, The FBI, The Pentagon and many others. A woman of character, and a survivor of the Lebanese civil war of 1975 with an extraordinary destiny, she fights against injustices and inspires people worldwide to rise against extremism and radicalization. In recognition of her work, she was Knighted in Europe in 2016 and became « Dame Brigitte Gabriel ». She’s been featured on Fox News Channel, CNN, MSNBC, ABC, Sky News, NHK World, Australian TV, BBC, Der Spiegel, Canada TV to name a few.
Our Golda of the month looks back on its exceptional history, its struggles, its passions, its ambitions and its beliefs.
To learn more visit: www.brigittegabriel.com
Jessica Adjedj : We know that you are coming from Lebanon and that you survived the civil war in 1975, does it make you a political refugee in the US now ?
Brigitte Gabriel : No. I actually came to the United States in 1989 with my American husband, a TV producer whom I met in Jerusalem while working as news anchor for World News based in Jerusalem. I lived in Jerusalem and commuted between Lebanon and Israel from 1984 till 1989.
I came to the United States with my husband as a wife and mother of one child and went through the legal process of qualifying to become an American citizen.
J.A. : We can imagine that this very hard period left marks and traumatisms, did you manage to rebuild yourself after that ? Did you build a family ?
B.G. : What sets leaders apart from the masses is their ability to turn lemon into lemonade. Life is never easy. Every human being, from the beginning of time, has faced challenges, heartbreak and trauma of one sort or another. It is part of being alive and being human. I believe every challenge and trial we face in our life, from childhood on, is nothing more than preparation to sharpen us in different areas so we can be instruments of change to make the world a better place and fulfill our destiny.
I am an only child to two elderly parents. My parents were married for over 20 years, unable to have a child. I came into their life when my mother was 55 years old and my father was 60. I was truly a miracle in their life.
I became an orphan at the age of 22 after losing both my parents within 9 months of each other. I was on my own, broken hearted and determined to survive and thrive to honor them and their legacy. I adored my parents.
To honor them and ensure that my children yet unborn will always be drawn to Israel and not Lebanon, I buried my parents in Jerusalem. My parents are buried with Oscar Schindler on Mt. Zion. If you have ever visited Oscar Schindler’s grave you have walked by my parents.
My parents always taught me that actions speak louder than words. They always told me « Don’t tell people how you feel. Show them with your actions. » They stood up for truth, for good and they fought evil and called it out.
So to honor them with my action I wanted them buried in Jerusalem. My father died while living in Jerusalem and was buried there directly. But my mother who died earlier was buried in Lebanon. Before moving permanently to the United States, I wanted to make sure my parents are united for eternity in Jerusalem. To do that I had to go to the Lebanese cemetery, take my mother out of her grave, put her in a custom made casket that fit in my car and drove her from Lebanon to Jerusalem. I opened my father’s grave uniting them forever.
I live every day to honor them and their legacy through my life and my work. My life story is detailed in a New York Times bestseller titled :
« Because They Hate » A Survivor Of Islamic Terror Warns America.
I am a wife, a mother to two strong daughters and a grandmother of two beautiful little girls.
J.A. : Is it because of the genocide in Lebanon, that you became a journalist ? Who wanted to denounce injustice and the real fact of the wars ?
B.G. : Yes, it is because of my upbringing during the civil war, I wanted to expose evil. I am not only an eye witness to terror. I am a survivor who lived to warn about it. My 9/11 happened to me in Lebanon in 1975 when Islamic Palestinian terrorists blew up my home bringing it down burying me under the rubble. I ended up wounded in a hospital for two months. I was used by the Palestinians as a human shield as a child when they took over our town Marjayoun, for almost a year. They would park their cannon in front of my shelter where 9 children lived all under the age of 9 and shoot at Israel knowing that Israel is going to shoot back and we would make great pictures for Palestinian propaganda on the evening news worldwide.
I had to live in an underground 8X10 bomb shelter from the age of 10 till the age of 17 robbed of my youth. We didn’t have electricity or water and very little food. I had to crawl under sniper bullets to get water from a nearby spring. I had to dig out for dandelions and different vegetation that grew around our bomb shelter because it was the only greenery we had to eat. The Palestinians cut off all food supplies to our towns, the only two Christian Towns on the northern border of Israel.
Thankfully Israel came and established the security zone and started helping the christians in 1978 while the whole world forgot about us.
J.A. : We know that you are involved in the debate in the Middle East. Do you think that your colleagues, also journalists, give an objective point of view of what happened in the Middle East ?
B.G. : NO. A Big Fat NO! In 1984 I was hired in Jerusalem to work as a journalist. I worked in « Binyanei Hauma » and did my broadcast out of Jerusalem Capital Studios « JCS » where all the world media was located ABC, NBC, CBS, CNN, France 2, German TV, WTN, ITN etc, etc,.
Read the rest of the interview in GOLDA Magazine number 2 available on newsstands.