
Salut chers lecteurs et lectrices de Golda magazine. Ce mois-ci, comme tu l’auras compris, on va s’intéresser à un monstre sacré du cinéma, une machine à émotion, le seul acteur capable de donner vie à Richard III, le diable, un balafré cubain à la gâchette facile ou encore un général aveugle irascible et fan de tango… Le seul et l’unique Al Pacino.
Découvrez le GOLDA Legend’z de ce mois-ci en écoutant la playlist spéciale film de Pacino ICI.
Né Alfredo James Pacino en 1940 à New York, oui oui, avant la Seconde Guerre mondiale, et pourtant toujours aussi badass, charismatique et capable de toucher n’importe quelle génération.Les débuts n’ont pas été faciles pour Al. Ballottée entre la maison de sa mère qui était légèrement psychotique façon mère méditerranéenne névrosée, et la maison de ses grands-parents, Al Pacino est un petit garçon timide, totalement privé de découvrir le monde extérieur et interdit de sorties. En même temps, à cette époque, le monde est une cocotte-minute. Son père est appelé sous les drapeaux et sa mère travaille à l’effort de guerre. C’est sa grand-mère qui passe du temps avec lui et qui l’occupe en l’emmenant au cinéma, qui sont à partir de ses sept ans ses seules sorties. C’est là qu’il découvrira James Dean, Marlon Brando et se rend compte que reproduire les scènes de films qu’il voit au cinéma sont un moyen plus que radicales d’attirer l’attention… Petit à petit, il se passionne pour le théâtre, et décide de s’y donner corps et âme entrecoupé de petits boulots, genre livreur de journaux. Oui oui, tu as bien lu. Al Pacino qui te les livre les journaux le matin entre ton café et tes tartines de Nutella en plein milieu du « Village » (quartier qui était un vivier culturel à New York au début des 60’s). Ca semble surréaliste. Et pourtant, jusqu’à décrocher ses premiers rôles au cinéma, Al Pacino reste un passionné de théâtre qui trouve toujours un moyen, pas forcément légal, pour survivre à sa condition précaire, quitte à avoir des soucis avec la justice ! Et soudain arrive les années 70, avec son lot de mouvements social, son explosion culturelle et l’émergence de la nouvelle vague.

Francis Ford coppola ne voit personne d’autre que Pacino pour jouer le rôle de Michael Corleone.
Le premier à faire confiance au génialissime Al Pacino, c’est Jerry Schatzberg en lui donnant le premier rôle du cultissime « Panique à Needle Park » où il y campe le rôle d’un héroïnomane qui évolue dans le tristement célèbre Manhattan… Pourquoi « tristement célèbre » ? Parce que à l’époque, Manhattan ne ressemblait pas au décor de « Sex and the City » mais plus à Stalingrad à Paris où l’héroïne y coulait à flots. Grâce à cette interprétation, il attire le regard d’un jeune réalisateur qui prépare un film sur le milieu de la mafia italienne… Francis Ford Coppola. Effectivement, pour son adaptation du bestseller, écrit par Mario Puzzo, FFC ne voit personne d’autre que Pacino pour jouer le rôle de Michael Corleone, même si les studios Paramount tentent, en vain, d’imposer Robert Redford. Alors, j’adore Redford, mais sérieusement on l’a échappé belle !
Peut-on seulement imaginer la puissance du jeu de Pacino ? En l’espace de 4 ans, il a tourné ce qui restera comme certains des plus grands films du vingtième siècle, « Panique à Needle Park », « Le Parrain », « Serpico », et la deuxième partie du Parrain, « Le Parrain II ». Il aurait pu s’arrêter là et devenir une légende à moins de 30 ans et pourtant on y est, Al Pacino est une des plus grosses stars mondiales. Et quand Brian De Palma prépare le remake de « Scarface », film de Haward Hawk sorti en 1933, il est tout à fait logique que le nom de Pacino soit sur l’affiche de ce qui deviendra le film culte de toute une génération. « Scarface » c’est plus qu’un film de gangsters, ou comme disait le regretté Robin Williams : « n’importe qui qui a déjà eu la tête plongée dans un KG de péruvienne sait que Scarface c’est un conte de fées » ! Très sérieusement, Al Pacino n’a pourtant pas pris ce rôle à la légère, et en réel acteur méthodiste (un acteur méthodiste ce n’est pas un acteur qui le dimanche se retrouve à chanter du gospel en citant les évangiles, c’est comme ça qu’on appelle un comédien qui a fait l’école Actor Studio…) Pacino a passé trois mois en immersion avec l’équipe du film au milieu de vrais trafiquants dans la cordillère des Andes. Ca devait être sympa la soirée de fin de tournage !
S’ensuivront quelques années où Al Pacino se fera plus rare au cinéma parce qu’il décide de retourner vers ses premières amours… Le théâtre. Et au début des années 90, c’est le retour. Avec son adaptation, de ce qui est à mon sens la plus grande œuvre de Shakespeare, Richard III, où il joue son propre rôle qui tente de monter l’adaptation de la pièce. Un chef-d’œuvre du cinéma de genre des années 90. Et puis soudain, au milieu d’une décennie qui a mis la barre haute en matière de films, le monde entier a pris une claque : « Heat ».

« Heat » c’est la rencontre que tout le monde attend à l’époque. Al Pacino et Robert De Niro, réunis à l’écran par le talent de Michael Man. Les deux acteurs, qui se connaissent depuis qu’ils sont jeunes et qui ont partagé l’affiche de la suite magistrale du Parrain, n’avaient jamais joué ensemble à l’écran. Vu que dans le parrain 2, De Niro joue Vito Corleone jeune, et le film est un parallèle chronologique entre l’ascension de Vito Corleone dans un New York des années 20 aux prises avec la grande dépression et l’explosion de la criminalité de rue et la volonté de son fils de sortir et blanchir sa famille du crime organisée. Alors quand « Heat » arrive et que l’on retrouve ces deux rois du thriller, du suspense, du jeu où tout est suggéré, jusqu’à comment Pacino replace sa montre en arrivant sur une scène de crime, le spectateur retient son souffle jusqu’à la fin pour savoir qui du flic ou du voyou dans un Los Angeles violent d’une époque pas si lointaine va s’en sortir. Mais Al Pacino n’est pas juste un vieux comédien qui reste dans sa zone de confort. S’il a su s’imposer et se créer une carrière de plus de 50 ans dans laquelle il a remporté tous les prix qu’un comédien peut rêver d’avoir, Tony, Emmy et même oscar pour « Le temps d’un week-end », c’est surtout parce que sans jamais chercher à être bankable, il a su faire des choix de partenaires aussi bien en tant que réalisateur ou de comédien de talent, et peu importe les générations qui les séparaient, c’est pourquoi on a pu l’apercevoir au côté de Cameron Diaz dans « L’enfer du dimanche » ou encore Johnny Depp dans « Donnie Brasco ». Pour la petite anecdote, si Kevin Spacey a eu une carrière c’est parce que Pacino l’a remarqué au théâtre et qu’il a tout fait pour qu’il soit présent au casting de Glengarry.

Al Pacino reste pour moi le plus grand acteur de sa génération. Non seulement parce qu’il a été capable d’interpréter et de donner vie à des personnages qui sont devenus de véritables icônes de la culture populaire mais aussi parce qu’il a su dompter ses propres démons (cigarettes et alcool) dans le seul et unique but de continuer à pratiquer son art. Il le dit lui-même : « ma première motivation pour arrêter de boire c’est avant tout pouvoir continuer de travailler et ne pas perdre ma voix ».





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